Jérôme L. passe sa deuxième saison au XVième Athlétic Club. D’un très bon niveau (il a fait les championnats de France de marathon!), il nous fait part de son expérience d’athlète.
Jérôme, depuis combien d’années pratiques-tu la course à pied? Fais-tu d’autres sports?
J’ai commencé la course à pied en 2009. Ma première véritable course fût le semi-marathon de Montréal en septembre 2009, réalisé en 1:34:01. Avant cela je ne courais pas, je détestais ça ! J’ai fait pendant près de dix ans du vélo, en club à Sceaux (92) puis également aux Etats-Unis en championnat universitaire lorsque j’y étais en échange. Je continue un peu le vélo et fais un peu de triathlon.
Quelle est ta distance préférée? Quels sont tes records persos?
Ma distance préférée est le marathon. Et en deuxième choix le semi !
Mes records sur ces distances sont 2:41:32 sur marathon réalisé lors des championnats de France de marathon à Metz en 2014, et 1:15:57 sur semi-marathon, un temps que j’ai réalisé deux fois, à Boulogne-Billancourt en 2013 et à Paris en 2014.
Pourquoi recommanderais-tu à des runners de s’inscrire dans un club de course à pied? A partir d’un certain niveau (pour moi le déclic a été le passage sous la barre des 3h au marathon), si tu veux progresser il faut être en club, avoir une structure autour de toi, des athlètes avec qui tu peux échanger su telle ou telle course, donner (et recevoir !) des conseils… Je savais que pour progresser il fallait que je fasse du fractionné (ce que je n’ai jamais pratiqué avant mon inscription au XV !) et perso, l’idée d’en faire tout seul ne m’enchantait guère !
Quel est ton prochain objectif? Et celui d’après si tu le connais déjà!
Après le marathon de Tokyo (22 février), ce sera les Championnats de France de marathon à Rennes en octobre 2015. Entre les deux, je souhaite m’entraîner sur du court pour m’améliorer sur la distance du 10Km avec comme objectif de faire 34’30 ». En-dessous, ce sera top !
Combien de fois par semaine t’entraines-tu? Raconte nous ta semaine type de runner.
Je cours 5-6 fois par semaine suivant le moment de l’année et la préparation en cours. Je mixe également l’entraînement avec des séances de vélo en salle de sport. Ça permet de faire tourner les jambes (et c’est très utile pour le triathlon !).
La semaine type (en mode préparation comme c’est le cas actuellement) commence par l’étude du programme de la semaine que m’envoie mon coach André (DD). Je calcule les temps de passage au 100 et 400, les allures… Comme ça je sais à quoi m’attendre ! Généralement le lundi c’est une petite sortie de 50 minutes ou alors une séance de vélo ou repos, le mardi à Lenglen c’est le travail de fond (du 4000m, 5000m voire 6000m), le mercredi c’est un footing de récup ou une séance de vélo, le jeudi on travaille souvent la vitesse sur des distances plus courtes que le mardi, le vendredi c’est repos ou séance de vélo, le samedi généralement une séance de 1h00 minutes puis le dimanche une sortie longue de 2h00 à 2h30.
Quel est le rôle de ton coach selon toi dans ta préparation?
Le coach est essentiel dans la préparation. Il faut qu’il sache comment tu sens pendant la séance, après la séance puis après le repos de la séance afin de savoir si le corps encaisse l’entraînement. Cela permet de l’adapter au besoin. A l’issue de chaque séance je fait un mail avec la séance programmée, les temps réalisés, les sensations perçues pendant la séance voire les fréquences cardiaques. Ça l’aide à préparer les semaines d’entraînement suivantes.
Comment faire pour toujours rester motivé surtout lorsque l’on fait une préparation marathon? Quel est ton secret pour garder la « niaque » et pour rester sans cesse mobiliser sur ton objectif?
C’est vrai que c’est pas toujours facile de rester motivé. Surtout quand ton marathon a lieu le 22 février comme c’est mon cas en ce moment. En fait je me fixe un marathon comme étant un point à atteindre et vers lequel je dois tendre. Pour cela je pense souvent à ce que je vais faire après le marathon. Lorsque je cours à l’étranger, il m’arrive de regarder à l’avance le restaurant dans lequel je vais manger le dimanche après le marathon ! Pendant la prépa, je m’imagine aussi passer la ligne du marathon en question. Une prépa marathon est pour moi synonyme de privation (bouffe, soirées…) durant une certaine période, donc après je me lâche ! Et encore plus quand le l’objectif de temps est atteint !
Merci beaucoup Jérôme pour ces réponses et nous te souhaitons de réussir tes objectifs! Bravo en tout cas !