Connaissez-vous Hector ? Ou plutôt chez Hector ? C’est dans ce restaurant du 16ième arrondissement de Paris que vous pourrez rencontrer Nicolas si vous ne le voyez pas sur le stade Suzanne Lenglen.
Nicolas, c’est un peu un mélange de Christophe Lemaître et de Yannick Alleno.
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Il réussit depuis 2 ans à allier ses deux passions : gastronomie et course à pied, et excelle dans les deux ! On ne vous en dit pas plus et on vous laisse découvrir son interview.
Depuis combien d’années pratiques-tu la course à pied?
J’ai commencé la course à pied à l’âge de 8 ans. J’ai très vite rejoins mon premier club, celui du Stade Clermontois, (club de Renaud Lavillenie entre autre) jusqu’à l’âge de 19 ans. Malheureusement, à la fin de mes études hôtelières, il m’a été impossible de conjuguer activité professionnelle et sport… C’est seulement 15 ans plus tard, soit en septembre 2013, que j’ai eu l’opportunité de trouver un travail compatible avec l’activité que j’aimais tant ; j’ai alors pris la décision de me remettre à courir.
Pourquoi avoir rejoint le XVème AC?
C’est suite à un pari avec mon ami Gérard Grevet, l’année dernière. Pendant l’été, après avoir réalisé un footing ensemble, nous avons décidé de nous confronter à de vrais coureurs. Habitant le 15ème, j’ai cherché sur des forums de discussions un club familial, à l’échelle humaine et où finalement nous serions vraiment coachés. Et c’est là que j’ai trouvé le XVième AC qui bénéficiait de très bons avis.
Pourquoi recommander à des runners de s’inscrire dans un club de course à pied?
Le club permet d’avoir une structure, un cadre et, au final, une motivation supplémentaire surtout lors de la saison hivernale. De plus, certaines compétitions ne sont ouvertes qu’aux licenciés, notamment les cross, la piste et même pour se qualifier sur les France sur route. Et puis, c’est aussi une super occasion de se trouver des amis et d’échanger autour d’une passion commune. Aujourd’hui, j’ai même trouvé une bonne bande de copains que je vois en dehors du stade, pour faire des footings mais aussi quelques (très bonnes !) soirées. D’ailleurs, il y a également pas mal d’athlètes qui viennent tester ma cuisine à l’heure du déjeuner, dans mon restaurant » Hector ».
Quelle est ta distance préférée?
Ma distance favorite est clairement le 10 km, mais je me teste tout doucement au semi avec un premier temps de base de 1h23’40 (réalisé l’an dernier à Rambouillet), et qui sait, peut-être un jour pourquoi pas faire un marathon. Pendant l’été, j’aime bien courir le 1000m ou le 1500m sur piste.
Pour en revenir au 10 km, j’apprécie surtout les sensations de vitesse que cette distance procure. Pour une ou deux secondes à chaque kilomètre, un record peut tomber. C’est une course avec une récupération rapide ce qui est bien car lorsque l’on est motivé on peut courir des 10 km toutes les semaines à Paris !
En septembre 2013 lors de mon inscription au club, j’ai testé mon niveau sur le 10 km du jardin du Luxembourg. Verdict 43’30, plus de jambes, plus de souffles et surtout un niveau bien loin de mes années au club de Clermont. Un an et demi plus tard, mon record est de 35’09.
Sur 1000m, mon record en junior était de 2’35. L’année dernière, lors du meeting Motard de Malakoff, j’ai couru le 1000m en 2’51. Sur 1500m, je faisais partie des 25 meilleurs juniors en France lorsque j’étais à Clermont avec un record à 3’59. L’an passé, au meeting des Aveyronnais de Paris à Lenglen, j’ai réalisé 4’36.
Quel est ton prochain objectif? Et celui d’après si tu le connais déjà!
Je vise 1h21 au semi de Nogent sur Marne en mars prochain. Le suivant sera de confirmer ma performance de février sur 10 km en moins de 35’30 et puis, enfin, faire de la piste en participant aux soirées de Saint Maure en mai-juin.
Raconte-nous ta semaine type de runner
L’année dernière, je m’entrainais uniquement les mardi et jeudi, et certaines fois je réalisais une sortie d’1h le dimanche. Depuis cette année, suite aux conseils de mon coach, j’ai compris que pour progresser, il fallait faire du foncier avec deux séances de qualité. Le mardi, je fais donc une séance de fractionné long, le mercredi 40′ de footing de récupération, le jeudi une séance de vitesse et enfin le dimanche une sortie d’une heure vingt à 75% de ma FCM. En revanche, lorsque je participe à une course le week-end, je fais 1 heure de footing en récupération le mardi.
Quel est le rôle de ton coach selon toi dans ta préparation?
Depuis que je pratique l’athlétisme, j’ai toujours eu un coach. Je trouve que la relation coach – athlète est primordiale pour progresser. La course ne se restreint pas à seulement courir souvent et longtemps surtout si l’on veut progresser. Si tu n’es pas encadré un minimum, tu risques les blessures et aussi de prendre de mauvaises habitudes de course. Le coach te connait et sait apprécier ton état de forme avant une compétition.
Depuis mon arrivée au XVième AC, je suis passé par tous les groupes de niveau pour m’améliorer progressivement, ce qui m’ a permis de revenir à mon niveau d’avant tout en évitant des blessures. Si tu respectes les conseils de ton coach, c’est la réussite assurée !
Comment fais-tu pour concilier course à pied avec ton métier qui est très physique?
La cuisine, tout comme la course à pied, est une vraie passion que j’ai depuis l’enfance. A un moment, il a fallu faire un choix. C’est un métier très dur physiquement effectivement mais qui est assez proche de la course à pied finalement. Il demande de la régularité, du sérieux, de la passion et du courage.
Depuis 2 ans, j’ai la chance de travailler seulement le matin, du lundi au vendredi, ce qui est une vraie chance car assez rare dans ce milieu. Il est vrai qu’avec d’autres horaires, il me serait impossible de concilier course à pied et restauration.
Depuis que je cuisine le matin et que je cours le soir, j’ai retrouvé un bon équilibre dans ma vie. Aujourd’hui, réussir à concilier ainsi mes 2 passions est pour moi la recette d’un pur bonheur.