¿Conoce a Laura ? Laura es el catalán de Sant cugat, en el norte de Barcelona. Voilà tout ce que je sais dire en espagnol, alors on va s’arrêter là et puis en plus ce n’est même pas du catalan! La honte!
Vous l’aurez compris, Laura est la petite catalane du XVième Athlétique Club. Petite, façon de parler. Laura a rejoint le club en 2012 et s’est vite fait remarquée en gagnant la Corrida du XVième de la même année (i.e. les 10 km de notre arrondissement préféré).
Bon, je dois vous l’avouer, personnellement elle m’épuise. Elle n’arrête pas de faire du sport. Chaque matin lorsque vous dormez, elle est déjà à la piscine en train de faire des longueurs après avoir fait au réveil une série d’abdos. Le soir lorsque vous prenez des bières avec vos potes, Laura joue au tennis ou fait quelques kilomètres de fractionnés pour se divertir. Et puis elle ne marche pas, car cela serait trop facile. Pour se déplacer elle ne jure donc que par le vélib. Chaque jour elle fait au moins une heure de vélib. Les habitués du vélib vous diront qu’une heure de vélib équivaut à trois heures de vélo d’appartement, donc c’est usant de faire du vélib pour des gens comme nous. Bref, elle est agaçante. Et bien non, même pas. Figurez-vous qu’elle est vraiment sympa, marrante, charmante, jolie, cultivée… donc oui en fait elle est aussi un peu agaçante, mais on l’aime beaucoup notre Laura et on aimerait la garder pour nous et ne pas avoir à la partager avec les licenciés de son club de tennis!
Place à son interview maintenant dans laquelle elle nous livre quelques secrets!
Depuis combien d’année pratiques-tu la course à pied?
C’est amusant car cela fait exactement 3 ans aujourd’hui (ndlr : Laura a répondu aux questions le 5 mard 2015) que j’ai fait ma première course. Cela remonte au mois de mars 2012. C’était un petit trail de 21km dans la forêt de Fontainebleau. Je me rappelle que pour pouvoir participer à un raid sportif au mois de mai 2012 on m’avait demandée de courir une course de 21km en entier. Oui, la seule exigence était de la finir! A l’époque j’étais loin de savoir ce qu’était un fractionné… même si je pense que, sans le savoir, je faisais du fractionné lorsque je courais autour du jardin du Luxembourg en faisant mes 3 tours de parc 2 fois par semaine. A cette époque, je mettais 12 minutes exactement pour faire un tour, et avais pour seul chrono l’exceptionnelle horloge du Sénat! Pour être franche, la course à pied a longtemps représenté pour moi une punition. En effet, lorsque j’étais petite, pour nous punir au cours de tennis et à l’école on nous imposait de courir. Plus grande, la course à pied est devenue une activité complémentaire à mes entrainements de tennis. Il fallait faire des footing pour avoir de l’endurance. Les tournois de tennis en Espagne ont lieu en été sous le soleil… Comme vous pouvez l’imaginer, parfois il fait 40° et un match de tennis sous 40° est très compliqué à gérer. On n’a pas la force d’attaquer et les points peuvent durer entre 25 à 30 échanges (en fait les points finissent par se gagner par la faute de l’autre plus que par un point bien joué techniquement). Il peut nous arriver d’enchaîner pendant l’été 4 à 5 matchs de plus de 3 heures par semaine….C’est très difficile pour l’organisme et il est donc très important d’avoir de l’endurance.
Quelle est ta course préférée?
Mmm….J’aime la compétition donc j’aime toutes les courses! J’ai toutefois une petite faiblesse pour les courses longues, mais je pense que c’est dans les courses les plus courtes que l’esprit de l’athlétisme est le plus présent (par exemple sur les cross ou encore lors des soirées de Saint Maur). On peut voir sur ces courses des athlètes qui ont pratiqué l’athlétisme dès leur plus jeune âge, les puristes de l’athlétisme et c’est lors de ces courses que l’on peut constater que l’on ne connaît rien ou pas grand chose de ce monde.
Depuis quand es-tu licenciée au XVième AC?
Depuis septembre 2012. Après avoir participé à ma première course au mois de mars 2012, je ne me suis pas arrêtée là. J’en ai fait quelques autres où j’ai pu apercevoir des athlètes aux couleurs de leur club. Je me suis dit en rentrant de vacances au mois de septembre que c’était le bon moment pour intégrer un club pour apprendre enfin à courir. Ayant toujours été en club pour pratiquer le tennis, je pense que le club permet de progresser rapidement. J’ai rencontré plusieurs clubs au nord, à l’est et à l’ouest de paris avant de choisir le XVième AC. Le stade Lenglen est quand même exceptionnel. S’échauffer dans un des parcs le plus grands de Paris me plait beaucoup. En 2012, j’habitais à Belleville, juste à l’opposé de Balard mais j’ai quand même choisi le XVème Athletic Club et n’ai manqué aucun entrainement. Je me rappelle avoir été très bien accueillie par Pierre qui était le président du club cette année là. J’ai ensuite gagné la Corrida du XVième ce qui m’a permis de me faire connaitre au club plus rapidement. DD m’a ensuite coachée pour que je participe à mon premier semi marathon à Boulogne, et depuis c’est toujours mon coach!
Pourquoi recommandes-tu à des runners de s’inscrire dans un club de course à pied?
J’ai toujours fait parti d’un club. A Barcelone, mon club de tennis était en quelque sorte ma deuxième maison. J’y allais tous les soirs de la semaine et j’y passais tous mes week-ends pour m’entrainer ou pour entrainer des plus petits. Selon moi, un club est la clé de la performance et te tire vers le haut (dixit le coach).
Peux-tu nous raconter ta semaine sportive type?
Je n’ai pas de semaine type. Cela dépend de mes envies. Je m’impose seulement de suivre les 2 entrainements par semaine du club. En moyenne, par semaine, je cours à peine 40 km, je nage 4 à 5 km (repartis sur 3 jours) et pratique 4h de tennis (2 fois par semaine environ). Et puis je fais du vélib, je me déplace toujours en vélo. J’ai calculé que cela faisait environ 500 min de vélib par semaine (ndlr : 500 minutes, soit après un calcul savant 8h20… ça calme!). Ahhh et j’ai presque oublié le PLUS important car sans cela rien n’a du sens, je fais de la PPG 30 minutes chaque jour (ndlr : alors là je dis respect!)
Allez, révèle nous ton secret, que faut-il faire pour reussir dans la course à pied ?
Je pratique l’entrainement croisé en faisant beaucoup de sports différents : tennis, course à pied (trail, piste, route), natation, vélo. Cela permet de ne pas trop user sa musculature et surtout cela permet de travailler l’ensemble du corps. Par exemple, 40 minutes de natation peuvent remplacer le footing du mercredi car c’est le même niveau de cardio. Je vois mon corps comme un instrument et mes différentes chaines musculaires comme ses cordes. Si on joue trop avec une corde, elle risque de se casser mais il faut quand même toutes les jouer régulièrement pour qu’elles ne se désaccordent pas. Aussi, si j’ai un conseil à donner, celui-ci est de faire des sports différents, de tester des nouvelles disciplines. Si vous souhaitez uniquement pratiquer la course à pied, je vous encourage toutefois à tester plusieurs types de courses : raids sportifs, courses d’orientation, trails, randos. Ces courses sont des disciplines ludiques qui peuvent vous faire découvrir des lieux différents et pratiquer des types d’effort très différents et complémentaires.
Tu viens de participer au championnat de France de cross. Peux-tu nous raconter quelles ont été tes impressions lorsque tu as pris le départ de la course?
Si vous m’aviez dit il y a trois ans que j’allais participer aux championnats de France de cross lorsque je courais toute couverte avec 2 legging, 3 t-shirts, 2 pulls et 2 écharpes, je ne vous aurais jamais cru.
Le championnat de France de cross: c’est un autre monde! Le départ est très impressionnant.
On voit des gens qui tombent, des coups de coude et de pointes. Ce type de course n’a rien à voir avec les courses populaires ou les courses sur route. Ca vous donne une bonne dose d’humilité.
Pourquoi as-tu participer à la saison des cross cette année?
Pourquoi? Mais parce qu’on n’a pas besoin de se réveiller tôt pour participer à la course! En gros, on ne se réveille ni tôt le samedi pour s’entrainer (car il y a course le lendemain) et ni tôt le dimanche car la course a lieu à 14h. Est-ce que cet argument est accepté?
Alors, ok, sérieusement maintenant. Les cross sont des rendez-vous importants pour les athlètes et surtout pour les clubs. C’est là où l’on court pour son club donc c’est lors de ces épreuves que ce sport devient collectif. De plus, les cross ont l’avantage de faire gagner les athlètes en vitesse mais aussi en technique puisque les appuis sont compliqués et que l’on travaille beaucoup les chevilles. A noter aussi qu’il n’y a pas de chrono (j’ai toujours eu du mal avec ça), ni de cardio, ni garmin, ni sunto, ni des « conneries » de vêtements techniques, ni puces électroniques, ni ravitaillements, ni sponsors…. On est là avec notre short, notre maillot, notre dossard, nos pointes qui datent d’il y a quelques années, récupérées de je ne sais quel ami d’ami d’ami, face à un lac de boue, avec le vent glacé sur le visage et puis il y a aussi le gars avec le pistolet à côté de ton oreille qui lance le départ et qui te rend sourd pendant la moitié de la course…. voilà ça c’est LE cross. Ce qui est très agréable aussi c’est qu’à la fin d’un cross on a l’impression d’être superwoman (dans notre tête bien sûr) 🙂 (ndlr : la superwoman de la boue !)
Et ton prochain objectif?
Ah la question piège!!! Je vais participer à des 10 km histoire de profiter de la vitesse acquise lors des cross. Ensuite au mois de mai, je vais reprendre le chemin des raids et des trails et ne plus avoir ce fameux chrono en tête jusqu’à la saison prochaine. J’aimerais bien pouvoir aller à Saint-Maur une ou deux fois au mois de juin. Mais bien évidemment, je dois caler tout cela avec le coach.
Un dernier message à transmettre à nos lecteurs ?
J’ai trop parlé, je passe la parole à quelqu’un d’autre sinon les athlètes vont se plaindre que je prends trop de place dans le club! A bientôt!